Perchaude: une gestion inadéquate déplore la FédéCP

La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP) est consternée d’apprendre l’effondrement de la population de perchaudes du lac Saint-Pierre qui oblige le gouvernement à appliquer un moratoire de cinq ans sur la pêche de ce poisson.

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Appréhendant cette situation depuis longtemps, la FédéCP espère que le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) accordera à la population en aval du pont Laviolette l’attention qui lui revient.

La FédéCP avait commencé dès 1996 à sensibiliser le gouvernement au sujet de la précarité de la perchaude et avait prédit, dès 2002, l’effondrement éventuel de la population du lac Saint-Pierre, comparant son sort à celui de la morue. Les changements d’habitats, maintenant reconnus comme principal problème au recrutement de la perchaude, avaient d’ailleurs été soulevés par la FédéCP lors de sa participation aux différents comités ayant travaillé sur le dossier.

L’imposition par le gouvernement d’un moratoire de cinq ans est selonla FédéCP la conséquence d’une gestion inadéquate de la part du MRNF, qui aurait dû depuis longtemps faire cesser toutes pêches commerciales au lac Saint-Pierre afin de préserver à tout prix une pêche sportive dans ce plan d’eau.

Pour la FédéCP, l’annonce de cet effondrement par le Comité aviseur scientifique sur la gestion de la perchaude au lac Saint-Pierre est extrêmement désespérante. En effet, contrairement à ce qu’annonce le MRNF, les avis scientifiques démontrent que la situation est plus que préoccupante et que la perchaude est près d’un seuil de non-retour. Devant ce constat, il est difficile pour les membres de la FédéCP de croire que les mesures de gestion antérieures ont été suffisantes.

La FédéCP est navrée d’assister à la possible disparition d’une activité économique autrefois fructueuse, alors que 70 millions$ étaient générés par la pêche au lac Saint-Pierre en 1986. Au moment de l’annonce de l’effondrement de la population du lac Saint-Pierre, la FédéCP a appris que la population qui vit en aval du pont Laviolette semble aussi dans un état critique.

En ces circonstances, la Fédération réclame que le MRNF se montre logique et qu’il applique également à ce secteur le moratoire prévu par les avis scientifiques.