Quelle décision prendra Stéphane Julien?

HOCKEY. Les prochains jours seront importants pour le St-Titois Stéphane Julien, qui a été invité à prendre la relève à Judes Vallée derrière le banc du Phoenix de Sherbrooke la semaine dernière. Le poste d’entraîneur-chef lui a officiellement été offert par le directeur général Jocelyn Thibault, qui semble convaincu d’avoir trouvé son homme pour ramener son équipe sur le droit chemin.

L’organisation du Phoenix de Sherbrooke a pris une décision importante la semaine dernière en congédiant son entraîneur-chef Judes Vallée et son directeur général Patrick Charbonneau, qui ont été respectivement remplacés par Stéphane Julien et Jocelyn Thibault. «Les choses se sont faites très rapidement. Je n’ai pas eu d’appel sur le coup. L’organisation a fait le grand ménage et je ne cacherai pas que j’ai été assez surpris. Dans le sport, lorsque les choses ne vont pas bien, ça peut arriver. C’est deux personnes à des postes importants qui ont été congédiées. Depuis le jour 1 de l’équipe, j’ai touché à tout. J’ai été assistant au directeur général, j’ai fait du recrutement, dirigé les défenseurs, etc. Je crois que ça a rassuré Jocelyn», a expliqué Julien, qui pourrait voir son poste par intérim devenir officiel au cours des prochains jours.

Les représentants de l’Estrie ont signé un gain convaincant de 8-2 sur le Drakkar de Baie-Comeau vendredi dernier. «J’ai eu deux jours pour pratiquer avec les gars et nous avons changé plusieurs choses dans la structure en place. Notre victoire contre le Drakkar a fait du bien. Ça a été l’une de nos meilleures sorties de l’année et j’ai vu que le message avait passé. Dès que je suis arrivé en poste, j’ai voulu changer les mauvaises habitudes. Sur papier, nous avons une très bonne attaque, mais si tu n’as que la moitié de tes joueurs qui se présente chaque soir, ça ne vaut pas cher. Nous avons eu une semaine pour nous regrouper après la nouvelle».

Diriger un premier match en carrière derrière un banc junior a été une grande source de fierté pour Julien. «J’ai été très fier d’être derrière le banc de l’équipe de la ville où je demeure depuis plusieurs années. Je connais Jocelyn depuis 25 ans et je sais qu’il n’a pas pris cette décision pour des raisons d’amitié. Il sait que je suis capable de faire le travail».

Une décision importante

Propriétaire d’une compagnie gérant plusieurs parcs immobiliers et condos en Estrie, Stéphane Julien doit décider s’il souhaite poursuivre l’aventure d’entraîneur-chef pour de bon. «J’ai toujours eu des ambitions en travaillant dans ce domaine. En même temps, j’ai brassé ma famille pendant 18 ans lorsque j’ai joué professionnel en Europe. J’ai reçu des téléphones de certaines équipes et pour moi, ça a toujours été plus facile de demeurer en Estrie. Je sais qu’il est possible de diriger ma compagnie et être entraîneur-chef, un poste qui demande une plus grande implication», a-t-il laissé tomber.

Chose certaine, il semble plus que confiant de voir ses hommes retrouver le chemin de la victoire s’il demeure en poste. «Je pense que nous pouvons terminer dans le top 6. Il reste 35 rencontres au calendrier et plusieurs points à aller chercher. Avec des gars en santé, nous pouvons espérer y arriver. Jusqu’à maintenant, nous avons eu une saison en dents de scie. Notre début de saison a été catastrophique et nous avons eu de la difficulté à aller chercher notre rythme avec certains de nos joueurs à des camps de la Ligue nationale de hockey. Certains gars ont perdu confiance et nous avons eu des blessés. Nous avons vu beaucoup d’individualisme», a analysé Julien.