Suspension Pier-Luc Pelletier: Boucher veut des réponses claires

Complètement abasourdi par la suspension indéfinie imposée à son défenseur Pier-Luc Pelletier, le directeur général de l’Océanic de Rimouski veut des réponses, et vite, de la LHJMQ et même des Cataractes de Shawinigan, qui ont déposé deux plaintes formelles contre le # 34 de Rimouski.

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Au départ, mentionnons que Boucher souhaite ardemment que la suspension se limite au match de dimanche, déjà qu’il la juge inacceptable. Boucher a éludé plusieurs de nos questions dans ce dossier. Il a conversé avec le préfet de discipline de la LHJMQ, Raymond Bolduc, aujourd’hui.

« J’ai compris la décision qu’il a prise dans le dossier d’Étienne Boutet et je l’ai acceptée. J’étais au match à Shawinigan pour les deux suspensions de Délisle et Arseneau. Je pense que Raymond Bolduc a fait un bon travail. Pour ce qui est de notre dossier, ça reste à voir. Je ne suis pas d’accord qu’il soit suspendu indéfiniment présentement. Je ne suis pas d’accord. Je pense que ça en dit long sur ce qui pourrait survenir par la suite. »

Boucher ajoute que « c’est un ‘hockey play’ et je veux que quelqu’un me réponde à cette question : quelle option avait Pier-Luc Pelletier quand il est allé pour mettre le joueur en échec ? Je veux que quelqu’un réponde à ça. Je veux qu’on m’indique les options qu’il avait. Par la suite, je vais peut être mieux comprendre. Je veux vraiment que quelqu’un à la LHJMQ ou Monsieur Mondou – directeur général des Cataractes – me réponde à moi et à mon organisation le choix que Pier-Luc avait. Je veux qu’on me l’explique. Je veux la réponse. »

Pour Philippe Boucher, la façon d’agir de la LHJMQ fait que l’on déresponsabilise tout le monde présentement. « On déresponsabilise tout le monde sur la glace, sauf la personne qui fait le contact. » Et quand il est question de suspensions à des joueurs non punis sur la glace, Boucher dira deux fois plutôt qu’une que « c’est difficile d’être arbitre présentement dans la LHJMQ. Ça ne doit pas être facile. »

Il est très clair que dans le dossier de Pelletier vendredi soir, tant les commentateurs chez Telus, que chez les deux stations de radio, que chez les dépisteurs qui étaient dans l’édifice, il est clair que l’on parle ici d’une mise en échec légale qui ne méritait pas de punition. L’origine du but est carrément une passe suicide. Et qui dit passe suicide, dit mise en échec.

Il est clair que la décision du préfet de discipline de suspendre Pelletier indéfiniment signifie que dans la tête de Raymond Bolduc, le joueur de l’Océanic est coupable. On ne met pas un joueur dans les gradins pour une période indéfinie la veille d’un match sans croire qu’il mérite une sanction. Reste donc maintenant à en déterminer la durée.

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Le comportement général de la ligue en matière de discipline n’est pas sans interpeller les directeurs généraux des équipes qui n’ont pas de réponses à leurs questions. Chez ces directeurs généraux, on retrouve des anciens joueurs de hockey dans les milieux professionnels, dont Philippe Boucher qui a pris sa retraite de la LNH depuis seulement deux ans. Or, les directeurs généraux doivent se réunir après les fêtes. « Il serait peut-être temps que l’on se rencontre avant. Il faudra qu’à un moment donné, les choses soient plus claires dans ces dossiers-là. Je parle avec beaucoup de directeurs généraux et je parle avec tout le monde au travers de la ligue et je pense qu’on est du pour se parler. C’est mon opinion. »

La grande question qui devra être étudiée au travers de la LHJMQ : qu’est-ce que Mario Arsenault au 2e étage de l’Océanic, aura à vendre comme produit, si les choses ne s’éclaircissent pas ? « C’est inquiétant » de répondre Philippe Boucher.

Chez l’Océanic, on espère une réponse rapide, quant à la durée de la suspension de Pier-Luc Pelletier, considérant que, comme par hasard, il est suspendu indéfiniment au moment où les deux meilleures équipes de la LHJMQ se pointent à Rimouski, soit les Tigres de Victoriaville dimanche et les Sea Dogs de Saint Jean mercredi. « Il faut négocier avec cette situation. Serge Beausoleil est habitué à négocier avec des absents par maladies ou blessures. Là, il doit le faire aussi avec des suspensions. Mais déjà, que Pelletier ne soit pas là demain (dimanche), j’ai de la misère avec ça. »

Pour Boucher, Pelletier a été un des meilleurs joueurs sur la glace à Shawinigan vendredi soir. « C’est pour des matchs contre Shawinigan, Victoriaville, Saint Jean notamment que nous sommes allés le chercher. Il fait un travail extraordinaire depuis le moment où il est arrivé avec l’équipe. Il l’a fait hier (vendredi), on attendait la même chose demain contre son ancienne équipe et mercredi prochain contre Sea Dogs. On verra. Peut-être qu’il ne sera pas là mercredi. C’est une lourde perte, mais on va se battre quand même. On est à la maison et l’équipe joue bien. On va y aller pour les deux points quand même. »

Il semble que la ligue rencontrera l’Océanic et Pelletier en début de semaine, vraisemblablement lundi à Québec, jour de l’Halloween. Est-ce que les masques tomberont ?

Une chose est certaine : il y a de plus en plus de gens de hockey qui ne comprennent pas ce que la LHJMQ est en train de faire avec notre sport national. C’est à suivre…