«Tellement de gens dans cette organisation méritent de gagner» -Antoine Samuel 

HOCKEY. Échangé au Drakkar de Baie-Comeau à la période des fêtes, le gardien Antoine Samuel a permis aux représentants de la Côte-Nord de connaître leurs meilleurs moments de la saison. L’ancien-Cats a accepté de revenir sur ses derniers moments en Mauricie et de parler de son futur avec l’Hebdo du St-Maurice.

Quelques heures avant l’arrivée de 2016, Samuel a appris que son directeur général Martin Mondou avait une transaction sur la table l’impliquant. «Nous avons joué contre Sherbrooke et après la rencontre, il m’a rencontré pour m’expliquer la situation. Il m’a informé que l’organisation avait quelque chose pour aller chercher Philippe Cadorette, car elle avait besoin d’expérience entre les poteaux. Martin a été très respectueux et m’a offert la possibilité de rester. J’ai réfléchi à la situation et je l’ai informé que je préférais passer au Drakkar. Ça a été difficile pour moi, car j’ai toujours aimé Shawinigan», a raconté le portier de 18 ans.

Dans son analyse avec son agent et ses proches, il a évalué que la Côte-Nord était peut-être l’opportunité qu’il attendait depuis un bon moment. «Je savais que Shawinigan allait avoir besoin d’un gardien l’an prochain et à mes yeux, le même scénario serait arrivé. L’équipe aurait eu besoin de quelqu’un d’expérience pour les séries. Je savais qu’en allant à Baie-Comeau, j’allais gagner beaucoup d’expérience et avec le repêchage qui arrive, disons que le temps pressait».

En 24 rencontres à Baie-Comeau, le jeune homme du Lac Etchemin a pratiquement eu le même temps de glace qu’à Shawinigan. «Peu importe ce qui arrivera au repêchage, je serai très content de la dernière année. Je n’étais pas sur les radars et aujourd’hui, je suis assez bien classé par la centrale. J’espère au moins avoir une invitation. Comme athlète, tu réalises tout le parcours qui t’a mené à ça. Lorsque j’étais jeune, j’allais voir les Remparts et je rêvais de jouer junior et aujourd’hui, j’ai peut-être une chance d’être sélectionné par une équipe de la Ligue nationale de hockey. C’est agréable, mais c’est important de garder les deux pieds sur terre», a-t-il affirmé.

Bouchard a tous les éléments pour gagner

Aux yeux d’Antoine Samuel, qui s’est déplacé à Shawinigan pour encourager ses anciens coéquipiers contre Sherbrooke, les Cataractes de Shawinigan ont tous les éléments pour soulever la Coupe du Président. «Ils ont Cadorette dans les buts. Tu ne peux avoir quelqu’un de mieux placer pour les séries. À l’attaque et en défensive, c’est solide. Ils ont tout depuis la période des transactions, mais ça se joue sur la patinoire».

Dans le vestiaire de Claude Bouchard, le numéro 35 a encore de bons amis. «J’ai toujours aimé le groupe de joueurs que nous avions. C’est sûr que je vais regarder l’équipe à la télévision et descendre voir les gars dans mes temps libres. Je souhaite aux Cataractes de gagner. Tellement de gens dans cette organisation le mérite», a-t-il lancé.

Trop de pression à Shawinigan?

Comme plusieurs, Antoine Samuel a vu son ancien pilote Martin Bernard se faire montrer la porte de sortie quelques semaines avant les séries. «Je n’ai pas la réponse à tout, mais il y avait une énorme pression à Shawinigan cette année. Je l’ai toujours adoré. L’organisation a eu un doute et a fait un choix. Je ne crois pas que c’est en raison de son travail, car Martin a été incroyable pour le développement de plusieurs jeunes».

Le numéro 35 a toujours eu une bonne relation avec le principal intéressé. «Avec moi, il a toujours été franc et ne m’a jamais vendu un rêve. Ce n’est pas lui qui avait le contrôle total sur mon temps d’utilisation. Martin Mondou préparait son plan pour Noël et pour échanger Frédéric Foulem, d’autres équipes ont dû se déplacer pour le voir en action. Un gardien qui peut être échangé doit jouer. Martin Bernard m’a toujours bien identifié les raisons pour lesquelles je ne jouais pas et a fait preuve d’une grande écoute. C’est toujours plus facile comme ça. Disons que je ne serais pas déçu de le voir atterrir à Baie-Comeau», a-t-il admis.

Comme lui, les gardien Mathieu Bellemare et Evgeny Kiselev ont également connu du succès sous d’autres cieux. Comment expliquer le tout? «J’écarte l’entraîneur des gardiens de mon explication. J’ai adoré travaillé avec Joël Duguay, qui m’a permis de progresser. Ma technique et mon jeu, je lui dois. C’est peut-être une question de pression. Un gardien en confiance a une vie plus facile. Je l’ai vu à Baie-Comeau et Bellemare aussi à Gatineau. Marvin Cüpper a réussi à s’établir. Je crois que c’est ce qui m’a manqué. Chaque gardien réagit différemment à la situation qui se présente à lui».