Tennis: Jonathan Bédard veut jouer dans la cour des grands

TENNIS. Le tennisman Jonathan Bédard souhaite suivre les traces des Eugenie Bouchard et Milos Raonic, voyager à travers le monde et gagner sa vie grâce à son sport. L’Hebdo du Saint-Maurice s’est entretenu avec le produit des Estacades de Trois-Rivières, qui présente une fiche de 100 victoires et 51 revers sur le circuit provincial.

Classé 22e au Québec chez les 15-16 ans avant la refonte du classement de Tennis Québec, Jonathan Bédard a connu une bonne saison avec un dossier parfait de quatre victoires aux Jeux du Québec de Longueuil, une présence en finale à la Coupe Junior Banque Nationale et deux présences sur le tableau principal des championnats québécois de Laval et Trois-Rivières.

Malgré cette bonne récolte, l’athlète de 6’01 est convaincu qu’il peut faire encore mieux. «Je suis satisfait, même si j’aurais aimé faire mieux. Je suis passé proche de faire les canadiens. Mon mental s’est beaucoup amélioré et je me rapproche des meilleurs. Il y a plusieurs petites choses qui peuvent venir jouer dans ta tête, mais c’est à toi de te concentrer et bien gérer tes énergies. Il est important de ne pas tomber dans le négatif. À force de jouer des matchs, tu apprends de tes erreurs. Je m’entraîne davantage en salle, ce qui fait que je suis plus en forme. À ce moment, le mental est plus en mesure de suivre. Le tennis est un sport d’erreurs. Il y a des parties où un ou deux mauvais coups te font perdre. Techniquement, je dois encore travailler certains petits détails».

Le jeune homme de Saint-Georges-de-Champlain est déterminé à faire sa place parmi l’élite. «Plus je vieillis, plus je sais que je veux faire quelque chose là-dedans. Mon rêve est de jouer professionnel et je suis prêt à faire les sacrifices pour y arriver. La fin de semaine, au lieu d’aller voir mes amis, je passe du temps à l’entraînement. Avec mon sport-études, j’ai moins de temps pour faire mes devoirs et je dois les faire la fin de semaine. Je sais que je devrai toujours donner mon 100% pour atteindre mon rêve», a-t-il affirmé.

En un claquement de doigts, Bédard pourrait devenir l’un des meilleurs joueurs de son âge. «J’ai commencé sur le tard, alors je m’attends à être plus compétitif vers 22 ou 23 ans. Jouer professionnel est un rêve d’enfance, mais je le veux à tout prix. Je ne suis pas sûr d’y arriver, mais c’est ma motivation. Peu importe ce que ça va prendre, je vais mettre les efforts pour me donner les meilleures chances d’y accéder. Je crois que mon classement actuel n’est pas représentatif de mon futur. Au cours d’une saison, mes matchs sont toujours plus serrés contre les meilleurs, qui jouent depuis qu’ils sont très jeunes. Je suis convaincu qu’un jour, je pourrai les battre».

Vers la NCAA?

La famille Bédard étudie actuellement la possibilité d’envoyer leur représentant du côté américain dans un an et demi. «Du tennis, j’en mange. J’aime ça et je suis prêt à faire tous les petits sacrifices. Jouer professionnel coûte très cher et je n’ai pas les ressources financières pour y arriver. Nous faisons actuellement des démarches auprès d’universités américaines. Ce serait un bon moyen pour moi d’aller à l’école, tout en faisant des tournois de haut niveau. Je pourrais également apprendre l’anglais», a analysé celui qui aimerait devenir avocat ou thérapeute sportif.

L’équipe universitaire qui mettra la main sur ses services pourrait faire un coup de génie. «Je travaille fort tous les jours pour que le déclic survienne. Les meilleurs parviennent à gagner par la finition de leurs coups. Je souhaite accéder aux tableaux principaux, rivaliser avec les meilleurs joueurs québécois et éventuellement, les meilleurs canadiens. C’est une grosse marche à monter, mais il ne me manque qu’un petit détail pour que tout se mette en place».

Ce qu’il a dit… À propos de ses parents

«À mon âge, tu te rends compte des sacrifices qu’ils font pour moi. Lorsqu’ils viennent avec moi à un tournoi, ils ne sont pas à la maison pour leur commerce. Je ne serai jamais capable de les récompenser à leur juste valeur. Si je donne toujours mon 100%, je ne vois pas ça comme une pression, mais davantage comme de beaux encouragements jusqu’à ce que j’accroche ma raquette».

À propos de son style

«Je me compare à Juan Martin del Potro. Il est super grand, son service n’est pas extraordinaire, mais il a une bonne maîtrise de tous les coups. C’est la même chose pour moi. Je possède un bon ensemble de coups comparativement à certains joueurs, qui sont unidimensionnels. Je veux exploiter les facettes de mon jeu pour passer par-dessus les meilleurs».

-Nommé athlète masculin par excellence en sport individuel au Gala Deloitte sport-études.

-Prix du meilleur rendement académique du 2e cycle pour une moyenne de 92.5%.

-Fiche de 12-3 aux Jeux du Québec de Gatineau, Shawinigan et Longueuil.

-Première position de la ligue d’adultes de Shawinigan, deuxième à Trois-Rivières.

-Remercie ses commanditaires Intersport, le Groupe Vincent et Acrylique Etc J.Ricard inc.