Ultimate frisbee: un sport à développer dans les écoles

La deuxième saison de l’équipe juvénile d’ultimate frisbee des Tigres de l’école secondaire des Chutes vient de se terminer avec un championnat. Ce sport accessible à tous réussira-t-il à s’implanter dans les écoles de la région d’ici quelques années ?

L’ultimate frisbee se veut un sport méconnu, mais de plus en plus populaire chez les adultes, alors que plusieurs ligues sont en place dans les grands centres au Québec. À l’école secondaire des Chutes, les étudiants ont adoré pratiquer ce sport dans leurs cours d’éducation physique, suite à une formation donnée aux enseignants. «La réponse a vraiment été bonne. C’est un sport vraiment plaisant. Il n’y a pas d’arbitres, ce qui est un gros plus à mon avis. C’est sûr que lorsque tu affrontes des joueurs de haut niveau, ils peuvent dicter l’allure du match, car ils connaissent tous les règlements, mais dans l’ensemble, si tu as deux équipes du même calibre, ça va bien aller. Il n’y a pas de contact et c’est stratégique. Tu n’as pas besoin d’installation particulière. C’est sûr que ça te prend quelqu’un qui peut courir, lancer et se démarquer, car je dirais que 90% de ce sport tourne autour de lancer et attraper», a expliqué le technicien en sports Maxime Robert.

C’est ainsi que l’an dernier, l’école secondaire des Chutes a mis en place une équipe juvénile d’ultimate frisbee. «Les jeunes de notre équipe (quatre filles/dix garçons) n’avaient pas beaucoup de connaissances en ultimate frisbee, mais ils ont vraiment aimé ça. C’est un sport qui est très en vogue dans le moment et auquel tout le monde peut jouer, même s’il n’a pas beaucoup d’expérience», a mentionné M. Robert. La deuxième année du programme a été un succès, alors que les Tigres ont remporté les honneurs dans la catégorie juvénile division 3.

En raison du manque d’effectifs, les joueurs benjamins et cadets n’ont pu avoir d’équipe au cours des deux dernières campagnes. Il faut dire qu’une saison d’ultimate frisbee est très exigeante, alors que les équipes disputent entre deux et trois matchs chaque fin de semaine entre la fin du mois d’avril et de mai. Cette année, la troupe de Francis Trudel était composée de plus de filles que l’an dernier, ce qui a permis aux Chutes d’avoir deux lignes avec des garçons et des filles sur le terrain. Les parties d’ultimate frisbee des représentants des Chutes sont disputées à sept contre sept sur un terrain extérieur, contre des équipes provenant de Trois-Rivières.

Une ligue locale dans le futur ?

Afin de favoriser l’implantation d’équipes d’ultimate frisbee dans les écoles secondaires de la région, Maxime Robert et son équipe apprennent les bases de ce sport aux responsables des services de garde de la région. «On a développé un programme avec les services de garde, où on a formé des entraîneurs au ultimate frisbee. On l’a fait par le passé avec le basketball et le volleyball, des sports que l’on retrouve dans la majorité des écoles. On fait des activités pour initier les jeunes de la cinquième et sixième année du primaire à différents sports, qu’ils pratiquent entre six et huit fois en groupe».

Si un engouement se développe dans les différents établissements de niveau secondaire, une ligue d’ultimate frisbee pourrait être créée à Shawinigan et les environs dans les prochaines années. «Chaque année, on fait un tournoi d’ultimate frisbee pour les jeunes du primaire. L’an dernier, nous avons eu 16 équipes et cette année, ce nombre a été de 14 formations provenant de dix écoles. Les parents ont adoré voir ce sport. Même si ce n’est pas tellement connu, le principe est simple. Nous avons eu plusieurs bons commentaires. Les joueurs de L’Atruf (Association d’Ultimate frisbee de Trois-Rivières) sont venus donner des ateliers et s’assurer du bon fonctionnement de la compétition l’an dernier», a mentionné Maxime Robert, qui croit fortement en ce projet.