«Un événement exceptionnel» -Michel Angers

HOCKEY. La ville de Shawinigan a vécu un tournoi de la Coupe Memorial unique en 2012, alors que les Cataractes de Shawinigan ont réalisé tout un exploit en remportant les grands honneurs devant leurs partisans. À quelques semaines du tournoi à Québec, l’Hebdo du Saint-Maurice s’est entretenu avec quelques acteurs importants de cette édition, qui restera gravée à tout jamais dans la tête des gens en Mauricie.

Le directeur général Martin Mondou a sacrifié plusieurs choix pour mettre la main sur les défenseurs Brandon Gormley, Morgan Ellis et Jonathan Narbonne et l’attaquant Kirill Kabanov en cette année de la Coupe Memorial. Aux quatre coins du circuit Courteau, les amateurs s’attendaient à le voir réaliser quelques coups d’éclat. «Ça a été une année très difficile, car tu ne peux travailler de la même façon. Les autres équipes savent que tu n’as pas le choix. À l’époque, nous avons fait les efforts pour mettre une bonne équipe sur la glace. Toute la saison amène son lot de nervosité. Nous avons perdu en deuxième ronde face à Chicoutimi et un gros travail a été fait par l’équipe. Nous avons eu une finale extraordinaire. Nous avons vu que Shawinigan était une communauté de hockey. Les gens ont embarqué. L’événement a été un succès et a laissé un bel héritage», a raconté le principal intéressé.

Le maire Michel Angers a adoré le tournoi, lui qui a également vu la municipalité accueillir 47e Finale des Jeux du Québec quelques semaines plus tard. «C’est un événement exceptionnel, qui t’amène une visibilité à travers tout le pays. Nous avons vu la mobilisation des bénévoles, amateurs et citoyens. Les bénévoles représentent la clé d’une telle organisation. Les commentaires ont été très positifs».

Directeur du fanfest et des événements de la Ligue canadienne de hockey, Luc Arvisais a pu constater l’ampleur du travail pour organiser la Coupe Memorial. «C’est plus gros que les gens peuvent penser. Les partisans vivent l’événement pendant dix jours, mais il est difficile de réaliser que ça prend une année pour tout organiser. Tu dois trouver des bénévoles, faire venir tes groupes pour le fanfest, etc. Notre récompense a vraiment été de voir les gens participer. Nous présentions les matchs à la Place du marché. Lorsque les Cats jouaient, c’était plus facile. Lorsqu’ils ont gagné contre Edmonton et Saint John, ça a été complètement fou. L’esprit était à la fête», s’est-il souvenu.

Un but mémorable

«La rondelle est redirigée vers l’arrière du filet par Michael Chaput, récupérée par Michaël Bournival, qui remet vers Anton Zlobin et c’est le but!». Ce filet gagnant en prolongation est un souvenir encore très vif dans l’esprit des amateurs. «Ça a été la consécration de tout ce travail. Nous avons bénéficié d’une publicité que nous n’aurions jamais pu nous payer. La ville de Shawinigan était sur toutes les lèvres après la finale. Je me fais continuellement parler de notre victoire lors des réunions des municipalités, dont certaines aimeraient soumettre leur candidature. Ça a eu une immense importance pour la population», a souligné Angers.

Celui qui a mis cette équipe championne sur la glace a eu l’occasion de célébrer en compagnie de sa famille. «C’est un beau feeling, surtout qu’à Shawinigan, nous n’avions jamais eu la chance de gagner quelque chose. Ça nous a enlevé l’épine du pied, comme quoi nous ne pouvions remporter de championnat. Il n’y a pas une semaine qui passe sans que quelqu’un me parle de la Coupe Memorial à l’épicerie, la quincaillerie ou au magasin. C’est gravé dans la mémoire de tous. Ça a été un beau succès et je tiens à souligner l’effort des propriétaires actuels et du passé, qui ont tenu cette équipe à bout de bras dans des conditions pas toujours faciles», a affirmé Martin Mondou.

Directeur général du Centre local de développement de Shawinigan, Luc Arvisais a pu constater l’impact de cette victoire dans les années suivantes. «Ça a été un bonus inespéré. Ça a été au-delà de ce que nous pouvions espérer. L’esprit en ville était à la fête. La ville n’a peut-être pas eu de nouvelles infrastructures comme lors des Jeux du Québec, mais je crois que la plus grosse retombée est ce sentiment de fierté des gens. Les caméras ont été braquées sur Shawinigan et nous avons réussi à relever le défi».