Un retour attendu pour les rabaskas

RABASKAS.  « Enfin! » C’est un soupir de soulagement pour les nombreux adeptes du rabaska qui feront leur retour pour la 89e Classique internationale de canots de la Mauricie.

Le président de l’Association de coureurs en rabaskas du Québec (ACRQ) Martin Gervais a poussé un soupir de soulagement au printemps dernier alors que les rabaskas ont pu revenir sur l’eau cette saison pour le circuit provincial après deux ans d’arrêt en raison de la pandémie. Contrairement aux C2, il était impossible de garder la distanciation sociale à l’intérieur du rabaska pour les 9 rameurs.

« Ç’a été beaucoup d’incertitude au cours des deux dernières années. Il y a des gens qui se sont trouvés d’autres loisirs pendant la pandémie, alors on ne savait pas trop quelles allaient être les répercussions sur notre sport », commente Martin Gervais.

Si avant la pandémie, on pouvait retrouver jusqu’à 12 R9 sur la rivière pour le départ de la Classique, tout indique que sept formations prendront le départ cette année. « Ce n’est pas si mal dans les circonstances. C’est certain que notre sport repose beaucoup sur les gestionnaires d’équipe », opine le président.

S’il y a 10 à 15 ans, beaucoup de canotiers du C2 ont migré vers le rabaska pour concilier l’entraînement et la famille, la pandémie a eu l’effet contraire alors que des adeptes du rabaska se sont tournés vers le C2 afin de poursuivre la compétition. « Il y a du mouvement chaque année, mais c’est vrai que le rabaska peut demander moins d’heures d’entraînement pour la Classique comparativement au C2. Le rabaska permet une certaine rotation au sein de l’équipe. C’est certain qu’il y a de nos membres qui se sont tournés vers le C2 et qui y sont restés, mais le nombre n’est pas énorme », ajoute M. Gervais.

La formation à battre lors de la Classique sera sans doute celle de l’As du piano/Hockey Lemay. Ces deux équipes avaient l’habitude de se confronter une contre l’autre pour le titre lors des années précédentes, mais cette année, elles ont joint leurs forces sous l’égide d’Alain Lamontagne et de Philippe Lecours. En cinq courses provinciales cette saison, la puissante équipe en a remporté quatre.

L’équipe Maco provenant de la Mauricie a réussi à remporter une course provinciale cette année alors que la moitié des membres en sont à une première année.

Une équipe d’expérience qui pourrait chauffer les meneurs est celle de Houle asphalte/Spartiates de Dave Petit. 

On retrouvera aussi deux équipes de Beauce (Drakkar et canotage), une équipe de Shawinigan (Clinique stratégie santé) et une de l’Estrie (Desjardins/Waterloo). Il existe une possibilité de voir une 8e équipe à la Classique, une formation de Québec, mais les chances sont minces selon le président.

« Le noyau reste fort, exprime Martin Gervais. Les bases sont là et les gens qui sont en rabaska sont des passionnés. C’est plutôt une année de transition pour nous et je suis certain que ça va se replacer pour les prochaines années. »