Un rêve devenu réalité
HOCKEY. Depuis le début de la saison, l’Hebdo du Saint-Maurice a réalisé des entrevues avec les anciens-Cats Brandon Gormley et Michael Chaput, qui ont expliqué à quel point il était difficile de se rendre jusqu’à la Ligue nationale de hockey. Le même exercice a été réalisé avec l’attaquant Michaël Bournival, dont le rêve est devenu réalité l’an dernier avec le Canadien de Montréal.
Sélectionné par les Cataractes de Shawinigan en 2008, le numéro 78 a connu la gloire en soulevant la Coupe Memorial comme capitaine de l’équipe junior de sa ville natale quatre ans plus tard. «J’ai toujours su que je voulais jouer junior, car je savais que c’était une bonne ligue pour atteindre mon rêve. L’année du repêchage est importante et lorsque ça tu es sélectionné, ça n’arrête pas là. C’est un petit pas dans la bonne direction, mais il t’en reste un très grand à faire. Tu signes ton contrat et lorsque tu arrives dans la Ligue américaine de hockey, c’est un autre monde. Les gars sont plus vieux et plus matures. Tu joues dans une équipe où tout le monde a le même but, celui de recevoir l’appel du grand club. Il y a une certaine compétition en place», s’est-il rappelé.
Pour atteindre la grande ligue, les détails sont très importants. «Ma période d’apprentissage à Hamilton a été un petit peu longue, mais elle m’a permis que tout aille bien par la suite. Je suis arrivé confiant au camp du Canadien. Je crois que ce qui fait la différence, c’est l’extra que tu peux faire. Tu joues beaucoup de matchs et tu dois trouver un moyen d’être en bonne condition physique, plus que la simple forme de match. Tu dois t’entraîner avec des poids, pratiquer tes habiletés sur la glace, etc. Ce sont plusieurs petits détails».
Celui qui évolue aujourd’hui pour le Canadien de Montréal est fier de réaliser le rêve de bien des jeunes Québécois. «C’est un privilège de gagner ta vie avec ton sport et d’être à un aussi haut niveau. C’est à toi de garder ce rêve en vie en y mettant beaucoup d’efforts. Dans la Ligue nationale de hockey, il y a toujours d’autres gars qui veulent prendre ta place. C’est le fun, mais tu dois mettre les efforts et te concentrer lors des rencontres avec les entraineurs, lorsqu’ils te montrent des choses que tu dois ajuster dans ton jeu».
Malgré toute l’attention qui est dirigée vers lui comme porte-couleurs du bleu-blanc-rouge, le jeune homme s’assure de toujours n’avoir sa tête qu’au hockey lorsqu’il enfile ses patins. «J’ai toujours tracé une ligne entre ce qui se passe à l’extérieur et sur la glace. Peu importe ce qui m’arrive, je ne laisse pas cette chose affecter mes performances sur la patinoire. Comme athlète, tu dois trouver un moyen de laisser ta vie personnelle de côté et vider ton cerveau avant une partie. C’est sûr que c’est difficile de ne penser à rien, mais tu dois être en mesure de t’impliquer à 100% dans tes matchs. Ça va tellement vite dans la Ligue nationale que tu n’as pas le temps de penser à ce qui se passe en dehors de la patinoire», a-t-il affirmé.
Ce qu’il a dit… À propos des amateurs de Shawinigan
«Je sens encore leur support. Je reçois des messages de temps en temps et ça me touche vraiment. J’ai grandi à Shawinigan. Je vais toucher me souvenir des partisans incroyables que nous avions lorsque je jouais pour les Cataractes».
À propos de la Classique hivernale 2015
«Je ne sais pas si je pourrai y être. Ça dépend vraiment de mon horaire avec l’équipe. Mon plus beau souvenir et d’aller à la patinoire de la 137e Rue avec mon frère et mon père. J’y pratiquais plusieurs petites choses et lorsque nous voulions jouer avec d’autres personnes, nous allions dans le bas de la ville sur la 3e Rue. Je trouvais que le calibre était bon. Lorsque j’étais junior, c’était plutôt rare d’aller jouer avec nos pratiques, mais je l’ai fait à quelques reprises avec Yannick Veilleux et Jonathan Racine».
À propos du hockey mineur
«J’en garde de très beaux souvenirs. C’est là que j’ai donné mes premiers coups de patin. Plus tu montes, plus tu as des choses à apprendre et les systèmes de jeu se mettent en place. Je me souviens que j’adorais partir en tournoi pour aller à l’hôtel et aujourd’hui, nous y sommes toujours lorsque nous jouons sur la route».