Une 11e Classique pour une équipe de la Beauce

RABASKA. Pour les membres de Canotage Beauce Rabaska, la Classique internationale de canots de la Mauricie est pratiquement devenue un rendez-vous annuel incontournable. L’équipe rassemble des canotiers de tous les âges et a pris part à dix Classiques au cours des 12 dernières années.

“Il y en a qui sont là depuis le début, confie le capitaine de l’équipe, Christian Ruel. Notre plus jeune rameur a 17 ans, le plus vieux a 65 ans. Cette année, on a cinq recrues et un vétéran. Plusieurs couples de rameurs sont là depuis le début. On a un ravitailleur de 72 ans qui a fait la Classique huit fois. Sa conjointe, c’est elle qui barre le bateau. Elle l’a aussi fait à huit reprises.”

Pourquoi l’équipe est-elle aussi fidèle à notre Classique?

“Oui, il y a la compétition, mais il y a toute une ambiance en dehors de la compétition. On est une belle équipe soudée. C’est une manière de se regrouper. La fête du travail, c’est propice à ça.”

L’entraînement se déroule particulièrement bien cette année. L’équipe est plus prête que jamais.

“C’est l’année où l’équipe va arriver le plus entraînée. Je n’ai jamais vu autant de participation aux entraînements. Le canot est tout le temps plein. Les gens ont beaucoup de temps de rame. Ils en font aussi en dehors des entraînements. C’est une équipe qui a beaucoup de volume. Il y a aussi beaucoup d’expérience dans le canot. Et il y a la jeunesse qui amène du sang neuf. On se ressemble quand même beaucoup sur l’aspect dépassement de soi.”

Même si l’équipe a remporté le titre de meilleure équipe mixte en 2023, Christian ne s’attend pas à se glisser dans les premières positions.

“D’entrée de jeu, on sait qu’on ne gagnera pas. Il y a des équipes très fortes de Shawinigan et Trois-Rivières, des équipes qu’on est capable de suivre au départ, mais qui réussissent à prendre du temps sur nous parce qu’ils ont beaucoup d’endurance et une bonne lecture de la rivière. Nous, on est une équipe de milieu de peloton. C’est là qu’on aime se dépasser et fournir de bonnes batailles. Ça peut rester serré jusqu’à la dernière journée à savoir si on va être capable de dépasser une autre équipe, vu que l’accumulation de temps est sur les trois jours.”

Il faut dire que l’équipe peut difficilement reproduire les conditions de la rivière Saint-Maurice dans son entraînement.

“On rame souvent seul. On a un étang d’eau plat qui est semblable à un lac, mais on n’a pas de houle, pas de vagues de bateaux. On n’a pas d’autres canots à côté de nous et on n’a pas de rapides non plus.”

Des membres de l’équipe sont parfois suivis sur le terrain par leur famille, mais Christian apprécie que ses jeunes enfants puissent suivre la course à distance.

“Mes frères et sœurs les tiennent au courant des résultats chaque jour. Si on a de la famille qui vient nous voir, c’est quand on termine à Shawinigan pour voir le portage sur la promenade. L’autre endroit où on reçoit nos familles, c’est à l’arrivée à l’île Saint-Quentin.”