Une première saison difficile pour Yannick Veilleux
HOCKEY. L’ancien-Cats Yannick Veilleux a connu une première campagne en montagnes russes chez les professionnels, lui qui a dû disputer une saison complète avec le Wings de Kalamazoo dans la Ligue de la Côte Est après avoir signé un premier contrat avec les Blues de St.Louis. L’Hebdo du Saint-Maurice a rencontré le principal intéressé, qui est plus déterminé que jamais à réaliser son rêve.
Après avoir terminé son stage junior avec les Wildcats de Moncton, l’attaquant Yannick Veilleux a complété la saison avec les Wolves de Chicago dans la Ligue américaine de hockey. Son enthousiasme en vue de ses débuts chez les professionnels est rapidement tombé lorsqu’il a été envoyé dans la Ligue de la Côte Est. «J’ai vraiment eu un départ difficile. Je n’ai jamais été habitué à jouer sur un quatrième trio et d’être parfois dans les gradins. Ils étaient 30 joueurs à Chicago et on m’a envoyé à Kalamazoo, où j’ai eu de la misère. Ça n’allait vraiment pas bien et à Noël, lorsque je suis revenu au Québec, j’ai eu l’occasion de me changer les idées. Lorsque je suis revenu avec l’équipe, j’ai dit à mon entraîneur que ce n’était pas normal que je sois parmi ses meilleurs joueurs et que je ne joue pas. Je lui ai dit de me donner une chance et il m’a dit que je devais lui prouver de quoi j’étais capable. J’ai terminé la saison avec une moyenne de plus d’un point par match», a-t-il raconté.
Choix de quatrième ronde (102e) en 2011, Veilleux a été confronté à beaucoup d’adversité. «Je crois que je me posais beaucoup de questions sur ce qui allais se passer. Au camp, j’ai laissé une très bonne impression. J’ai terminé premier aux tests physiques et St.Louis m’a même dit qu’ils allaient peut-être me rappeler au cours de la saison. Je me suis retrouvé à Chicago, qui est un club indépendant, où ils n’avaient aucun mot à dire sur mon temps de glace. Je m’attendais à jouer dans la Ligue américaine. Jamais de ma vie je n’aurais pensé jouer dans la Côte Est. Mon moral était vraiment bas. Je me suis rendu compte que partout où je jouerai, je vais devoir compétitionner. Ça ne se passe pas toujours sur papier».
Malgré tout, le jeune homme de Saint-Hippolyte reste accroché à son rêve d’un jour jouer dans la Ligue nationale de hockey. «Ce que je contrôle, c’est de travailler toujours plus fort. Le hockey est un business et les entraîneurs ont un travail à faire. J’ai grandi à Kalamazoo et on m’a dit que j’avais beaucoup amélioré mon coup de patin. Personnellement, je trouve que je me suis adapté à la rapidité du jeu, autant sur les réceptions de passes que la fabrication des jeux. Plusieurs joueurs sont passés dans la Ligue de la Côte Est avant de jouer dans la Ligue nationale de hockey. À St.Louis, il y avait trois gars qui ont pris ce chemin».
Direction Chicago à la deuxième page…
Direction Chicago
L’attaquant de 6’02 et 208lbs est convaincu qu’il aura sa place avec les Wolves de Chicago la saison prochaine. «Je ne me fixe pas d’objectif de points. Dans ma tête, je m’en vais à Chicago et c’est sûr que je vise un rappel dans l’année. Je vais monter un mois à St.Louis pour travailler certains aspects dans mon jeu. Je veux bien faire mon travail sur un troisième trio, car je sais que si je joue en haut, c’est ce rôle que j’aurai», a-t-il expliqué.
L’entraîneur-chef Éric Veilleux a eu un impact important sur la carrière de Veilleux. «C’est sûr que St.Louis aime vraiment mon style. Ils ont des gars comme Jaskin qui est un marqueur, mais pas tellement de joueurs de mon style, qui sont capables de marquer, jeter les gants et jouer en désavantage. Je veux démontrer que je suis capable d’assumer ce rôle et les dirigeants voient que je ne suis pas un joueur lâche. Éric Veilleux m’a bien formé à Shawinigan».
La victoire des Cataractes de Shawinigan à la Coupe Memorial en 2012 est un moment marquant pour Yannick Veilleux, qui ne croit pas qu’il revivra de telles émotions avant un bon moment. «C’est sûr que ça va toujours me rester en tête. Je m’entraîne avec Jonathan Racine et je vois Michaël Bournival toutes les fins de semaine. Nous en parlons souvent. Dans ton curriculum vitae, c’est très bon et je crois qu’il n’y a pas grand-chose qui va accoter ça, à part peut-être une Coupe Stanley. Je joue souvent contre des joueurs de l’Ontario et de l’Ouest, qui disent que le Québec a la moins bonne ligue junior au Canada. Je leur rappelle toujours que nous avons gagné la Coupe Memorial trois ans de suite», a-t-il lancé en riant.