Une saison d’apprentissage pour Anthony Beauvillier

Sélectionné au deuxième rang par les Cataractes de Shawinigan, l’attaquant Anthony Beauvillier s’est mis énormément de pression à ses premiers coups de patin en Mauricie. Quelques mois plus tard, il est devenu un joueur essentiel pour l’entraîneur-chef Martin Bernard.

Après avoir vu l’attaquant Nicolas Roy (Amos) être repêché au tout premier rang par les Screaming Eagles du Cap-Breton, le dépisteur-chef Alain Bissonnette n’a pas hésité à sélectionné Anthony Beauvillier au deuxième rang. Dès le camp d’entraînement, l’ancien du Collège Antoine-Girouard a démontré l’entendue de son talent, mais a connu un début de saison difficile. «Ça n’a pas été facile. Lorsque tu arrives dans le junior, tu veux produire autant que dans le midget aaa. Tu mets de la pression sur toi-même. Tu veux montrer de quoi tu es capable aux partisans et démontrer à l’organisation qu’elle a fait le bon choix. Personnellement, j’essayais trop de me comparer aux autres joueurs, au lieu de jouer comme je pouvais le faire», s’est-il souvenu.

Dans les moments difficiles, le jeune homme de Sorel a pu compter sur l’appui de son frère Francis, qui a été échangé aux Huskies de Rouyn-Noranda en milieu de saison. «Il me donnait des conseils et m’a permis de bien faire mes débuts dans le junior. Je connaissais un petit peu la ligue et il m’a aidé à m’ajuster au côté physique et au coup de patin des autres joueurs».

Lorsque l’organisation a laissé partir les vétérans Frédérick Gaudreau, Francis Beauvillier et Matthew Boudreau, le premier choix de Shawinigan a su saisir l’opportunité qui s’est présentée à lui «J’ai amélioré mon jeu défensif. Je n’avais jamais vraiment mis tous mes efforts sur cette facette de mon jeu. Depuis le début de la saison, je me concentre plus là-dessus et ça fait de moi un joueur plus complet. Offensivement, j’aurais aimé faire mieux, mais en général, j’ai évolué contre les meilleurs trios adverses et je sais mieux comment réagir. Je suis convaincu que ça va m’aider dans le futur», a-t-il mentionné.

Une saison qui forge le caractère

Lorsqu’on lui parle d’Anthony Beauvillier, l’entraîneur-chef Martin Bernard est élogieux. «C’est un joueur très offensif et nous voulions nous assurer qu’il apprenne à jouer dans les deux sens de la patinoire. C’est un étudiant du hockey, ce qui fait en sorte que c’est toujours intéressant de travailler avec lui. Ses attributs offensifs sont toujours là et il apprend à travailler dans sa zone. C’est intéressant de le voir reconnaître ses erreurs».

Le principal intéressé est convaincu que la dernière saison servira grandement les intérêts de Shawinigan dans les années à venir. «Ça n’a pas été une saison facile pour le caractère. Réussir à faire les séries après notre départ, ce serait assez exceptionnel. Je crois que notre saison nous a aidés à grandir ensemble et nous permettra de devenir une meilleure équipe l’an prochain», a affirmé Beauvillier.

Celui qui pourra être sélectionné par l’une des trente équipes de la Ligue nationale de hockey l’année prochaine se concentre avant tout sur les succès de son équipe junior. «C’est encore loin. Je ne pense vraiment pas à ça. Il reste beaucoup de hockey jusqu’à mon repêchage et je crois que ça ne fait que t’ajouter de la pression».