William St-Louis termine 3e au Défi Patinage Canada 2021

PATINAGE ARTISTIQUE. Partenaires sur glace depuis seulement quelques mois, William St-Louis et Meghan Fredette ont terminé 3e chez les juniors lors du Défi Patinage Canada présenté du 8 au 10 janvier en version virtuelle.

Il s’agit du meilleur résultat obtenu jusqu’ici par le patineur shawiniganais sur la scène nationale. Ancien membre des CPA Tourne-Sol et Ook-Pic ainsi que du programme Sports-études de patinage artistique à l’Académie des Estacades, William St-Louis évolue depuis un peu plus d’un an à l’Académie Performance Isatis (API) à Chambly. C’est là qu’il a commencé l’été dernier à s’entraîner avec sa partenaire Meghan Fredette qui provient de son côté de la région de l’Outaouais.

«On ne prévoyait pas faire de compétition cette saison mais vu la formule virtuelle proposée, on a décidé d’y aller. Et ça c’est bien passé en fin de compte», sourit le jeune homme de 19 ans.

Au début du mois de décembre, un caméraman est venu tourner dans chaque centre d’entraînement les prestations des couples participants: un programme court et un programme long. «C’était one shot, avec aucune chance de se reprendre si on manquait notre coup», explique Wiliam. Un montage était ensuite réalisé avec les différentes séquences et le tout a été diffusé sur le site de Patinage Canada avec la publication des résultats.

Le couple St-Louis – Fredette a manqué la 2e marche du podium par des poussières, soit 128,33 points contre 128,57 pour Kelly Ann Laurin et Loucas Éthier. Cela augure bien pour la prochaine saison estime  le Shawiniganais qui a commencé à pratiquer le patinage artistique à l’âge de 9 ans.

«Avant je jouais au hockey mais je m’étais chicané avec mon entraîneur et j’ai arrêté. Je me suis mis ensuite à regarder ma sœur qui faisait du patinage artistique. Je lui ai dit pour rire:  »Je vais te montrer comment on fait ». Et à partir de là, je me suis découvert une passion», poursuit-il.

Un patineur hors norme

Dans le milieu du patinage artistique, William St-Louis détonne avec ses 6 pieds et 6 pouces, une exception alors que la taille moyenne des patineurs masculins au niveau national et international est environ 5 pieds et 6 pouces. L’écart est encore plus frappant avec sa partenaire Meghan qui fait 5 pieds et 2 pouces.

«Ça a des avantages et des inconvénients explique le Shawiniganais. Quand tu es grand comme moi et que tu t’étires, c’est beau parce que c’est fluide mais la moindre erreur paraît plus que si tu es petit. C’est aussi une question physique aussi. Plus tu es grand, plus tu es dans le vent. C’est donc plus exigeant physiquement.» Lorsqu’il projette dans les airs sa partenaire lors de leurs numéros, Meghan se retrouve à environ 11 pieds du sol calcule William.

Fort de ce résultat encourageant, le couple compte reprendre l’entraînement dans les prochains mois en prévision de la future saison qui se mettra en branle si tout va bien à la fin de juillet. «Ils nous restent deux ans chez les juniors, mais si on progresse bien comme on semble parti, on pourrait passer chez les seniors en 2022. Nous aimerions participer à une compétition internationale la saison prochaine», termine le Shawiniganais qui a déjà pris part à une épreuve disputée en Pologne en 2019 avec une autre partenaire et où ils avaient terminé 9e.