Yvan Jacob séduit par l’île d’Anticosti
L’aventurier Yvan Jacob a fait le tour de l’île d’Anticosti en 14 jours, une distance de plus de 500 kilomètres que ce résident de Saint-Mathieu-du-Parc a décidé de parcourir en kayak de mer pour célébrer ses 50 ans !
Après s’être lancé sur le Détroit de la Jacques-Cartier à partir de Havre-Saint-Pierre le 19 juillet dernier, Yvan Jacob a fait le tour de l’île d’Anticosti en 14 jours, pour une moyenne variant entre 60 et 70km par jour. «Je crois que je n’ai eu qu’une seule journée où je n’ai pas eu de brouillard et de pluie. J’ai d’ailleurs appris à camper sous la pluie. Lorsque j’étais en kayak, il y avait beaucoup de vent et c’est pour ça que mon périple s’est déroulé si rapidement, car j’avais toujours le vent dans le dos», a-t-il raconté.
Ce dernier a d’ailleurs dû arrêter son périple deux jours en raison de la température. «Je ne me suis pas ennuyé. L’île d’Anticosti, c’est un trésor caché du Québec. Je suis parti à la découverte d’une île merveilleuse, où on retrouve une végétation différente, qui ressemble à de petits bonzaïs, et une diversité de mammifères marins impressionnante. Ma plus belle rencontre a été avec du plancton lumineux, comme dans le film L’Histoire de Pi. À chacun de mes coups dans l’eau, ça s’illuminait. Tu découvres des plantes que tu ne retrouves pas sur la Côte-Nord. J’ai eu l’occasion de manger de la laitue fraiche sur le bord de l’eau. Un botaniste m’a expliqué que c’était de la roquette de mer. J’ai également pu découvrir des rivières et des falaises dans les terres», s’est-il rappelé.
Malgré la température, Yvan Jacob a savouré ce voyage de deux semaines. «Je me levais et j’avais de petits chevreuils comme spectateurs. Le défi, ça a vraiment été de partir dans la pluie, mais j’ai apprécié mon voyage malgré tout. Je peux vous dire que le Nutella, il goûte cinquante fois meilleur là-bas. J’ai découvert à vivre simplement. J’observais le soleil se coucher et se lever».
Une telle aventure a permis à ce résident de Saint-Mathieu-du-Parc d’en apprendre beaucoup sur lui-même. «Tu apprends la débrouillardise dans des conditions difficiles. Tu campes toujours à l’humidité, mais je peux dire que j’ai découvert que j’étais vraiment fait pour ça. Mon panneau solaire m’a été très utile et j’ai mangé du poisson/crabe pendant mon voyage. Tu t’amuses avec la nature et c’est un moyen merveilleux de te découvrir. Ça met également très en forme», a-t-il expliqué.
Ce dernier compte bien retourner pour un autre périple autour de l’île d’Anticosti au cours des prochaines années avec sa compagne Suzanne Loubert. Entre-temps, il compte se diriger à Goose Bay pour une nouvelle aventure, où il pourrait ne croiser rien de moins que des ours polaires !